samedi 2 juillet 2011

Traité de mes passions, Livre I, chapitre 1 : des apparences

Un espace de liberté dans la construction de son identité visuelle : voilà ce qu'est la mode lorsqu'on se l'approprie sans la suivre.
Un moyen de devenir, une manière d'être.
C'est une façon ludique et versatile d'apparaître à travers une manière de se vêtir. Rien n'est figé, le style se décline et évolue au fil du temps comme des saisons.

Je ne suis plus tout à fait la même qu'à vingt ans, pourtant, on ne peut pas dire que je sois une autre personne. De la même manière, mon aspect physique extérieur volontairement étudié -traduisez mon look- est-il le reflet non pas de mon identité à un instant T, ce qui supposerait qu'il n'y a pas de permanence en moi, mais de ma façon de devenir, du déploiement de mon être.
Mon essence transparaît dans mon apparaître, or celle-ci n'est pas déterminée une fois pour toute, elle persiste dans la volonté de se définir toujours encore à nouveau.
Pour Spinoza, la nature d'une chose est sa tendance à persister dans son exister. Autrement dit, les choses tendent à devenir en permanence ce qu'elles sont.

On peut le dire : je suis fashionnistiquement spinoziste. CQFD !

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